Présentation des réformes gouvernementales de l’école, voulues par le ministère.

 

Certaines sont déjà effectives

 D’autres ont été retardées par la mobilisation des parents, enseignants et citoyens.

 

Non-comptabilisation des enfants de 2 ans dans l’effectif des maternelles et création des jardins d’éveil payants (à la charge des parents, des collectivités locales et des CAF) pour les garder de 7h à 19h par un personnel non enseignant ; les qualités d’éducation, de socialisation et d’apprentissage du langage des toutes petites sections de maternelles qui accueillent 35% des enfants de 2 ans seront annihilées par ce dispositif qui va promouvoir une sélection par l’argent et qui va entraîner des fermetures de classes, d’autant que la mesure pourrait s’étendre progressivement aux 3 puis aux 4 ans.

Suppression des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres (IUFM) : les futurs enseignants seront recrutés à Bac+5 (Masterisation) mais ne bénéficieront  plus ni d’une formation pédagogique ni  de l’année de stage pratique ; ils découvriront l’univers de l’école en même temps que les enfants.

Suppression des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) dans toute la France en 3 ans (1/3 des postes RASED ont déjà été fermés): ces aides à dominante pédagogique (pour les difficultés d’apprentissage), rééducative (pour les difficultés d’adaptation à l’école) ou psychologique (pour les difficultés d’investissement ou d’estime de soi) étaient dispensées jusque là par 11 500 enseignants spécialisés et 3000 psychologues scolaires afin de soutenir les élèves en difficulté dans les classes ordinaires pendant le temps d’école ; alors que ces réseaux créés en 1990 ne sont jamais arrivés à répondre à tous les besoins, le gouvernement se propose de réaffecter lesdits enseignants dans des classes, afin de réduire le nombre de fonctionnaires sans se soucier des intérêts des enfants et il prétexte même que l’aide personnalisée suffira, ce qui est faux, car il ne s’agit que d’un soutien ponctuel géré par les enseignants eux-mêmes, non spécialisés en la matière, selon des modalités très variables d’un établissement à l’autre.

Suppression de 6500 postes d’enseignants dans les écoles maternelles et primaires françaises pour l’année scolaire 2009/2010, toujours pour raison de réduction du nombre de fonctionnaires de l’Etat. (Il y a déjà eu le même nombre  de postes d’enseignants supprimés en 2008/2009)

Suppression des maîtres remplaçants titulaires qui seront réaffectés progressivement dans des classes toujours pour cause de réduction du nombre de fonctionnaires et création d’une agence nationale du remplacement qui recrutera un personnel non enseignant, même pour un remplacement

Création des Etablissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP) qui regrouperont autoritairement plusieurs écoles d’une ou plusieurs communes, en délégant à un directeur général non enseignant les compétences administratives et la personnalité juridique,  mais aussi le projet pédagogique qu’il fera voter par un CA composé de 50% d’élus, 30% d’enseignants et 20 % de parents…Dans les cantons ruraux,  les différents cycles pourraient être répartis dans des communes différentes, créant une quadrature du cercle pour les familles nombreuses.

Réduction des financements des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) : alors que le gouvernement prône le droit à l’intégration des enfants handicapés dans les écoles classiques, il est redevable de plus de 34 millions d’euros au titre des compensations de postes. Par manque de personnel et en raison  de recrutements précaires, les MDPH sont engorgées et ne peuvent traiter les  mesures d’accompagnement (auxiliaire de vie scolaire, aménagements des locaux...)

Nouvelles évaluations : Elles sont critiquées par les chercheurs en éducation et des parlementaires UMP, principalement sur la confusion entretenue entre évaluation bilan et diagnostic, la date de passation, le mode binaire de correction, un peu amélioré cependant cette année (juste, moyen, faux). Ces évaluations ne fournissent pas d’informations suffisamment précises pour aider l’enseignant à réguler les apprentissages dans la classe et à communiquer avec les parents, et donc n’apportent pas d’aide à la réussite de tous les élèves.

Suppression de La carte scolaire, et loi Carle : Ces deux mesures vont, à terme, assécher et paupériser nos écoles publiques rurales.

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